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Lux Ova 星​気​卵

by Hitoshi Kojo

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about

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Des no-man’s land comme biotopes. Des terres imprégnées comme habitat. Espaces résonnants, foisonnants, volumes et textures ; contractions, réfractions, poches qui s’enflent et se vident d’oxygène, d'autres fluides : aspirés, absorbés, cyclés et recyclés. Certaines de ces pièces s'épanouissent, à l'origine, en houles quadriphoniques - ici bien sur, réduites en stéréo. Et s’écoutent qui plus est, lorsqu’elles font performance, allongé sur le sol où leur auteur les joue. Empilements, déplacements, glissements de nappes saturées : en bribes, tour à tour ; oscillations de transitoires abrasives, granuleuses ; sons déchiquetés, déchirés comme enveloppes plutôt que découpés ; mais enrobants, pourtant, qui coulent entre les corps, au-dessus, par dessous. "Ambient" si l’on veut mais sûrement pas "New Age" : car rien, ici - aucune survenue, aucune soudure ni assemblage - n’est lissé pour l'endormissement, l'apaisement bonasse, un peu douceâtre de qui s'y exposerait. Bruitisme, encore, peut-être, certes, si l'on y tient. Mais détaché - c’est l'évidence - du souci d’écraser, d’annihiler, d’oppresser l’auditeur. Étranger - absolument - à tout discours d’anti-musique, de destruction de l’art et autres manifestes d’un siècle à présent révolu. Histoshi Kojo n’est pas imprécateur indus, démiurge noise, maître saccage ; pas plus qu’il n’est chamane ou gourou proclamé d'un quelconque cosmos. Ou alors, pour cela... Incidemment, par goût des jeux de teintes, de nuances, de viscosités qui s'agrippent ; par sa date, son lieu de naissance, par la vertu des places où il fait ses foyers. Parfois, il capte et re-combine des matériaux étranges, incongrus, réputés sales, pauvres, sinistres... Certains des enregistrements qui font les matières d'une certaine pièce, par exemple, proviennent d’une déchèterie - d’un centre de transformation des ordures, plus précisément - avec ses robots broyeur, ses trieuses calibrées, ses mouettes et ses rongeurs, possiblement, en quête d’aliments qu'ils pourraient prélever. Ailleurs, il s’empare d‘objets à priori plus communs, plus convenus lorsqu’on en vient aux paysages sonores, aux pièces immersives : bruissements de forêts venteuses, sifflements de gorge diphoniques, craquèlements de feuilles sèches (sous alias Jüppala Kääpiö, notamment avec son épouse Carole...). Jamais, de tout ceux-là, il ne fait anecdotes, tableaux figés, théâtre. Plutôt que s’ériger en installations, ses machines exsudent des environnements, avec leurs heures et leurs saisons (forcément ramenées à de plus brèves dimensions), leurs phases où se succèdent rythmes et formes de vie. Elles y injectent flux et trajectoires, nous invite à les parcourir, à croiser les voies qui s’y ouvre ; à nous glisser dans ses trouées, à n’y passer qu’un instant la tête avant de nous poser, plus loin. (Car je l’ai dit, cette pièce, s’écoute d’abord couché... Mais rien n’empêche le nomadisme à qui voudrait en parcourir les nuances climatiques et les topologies). Ses titres, aussi, avec un humour discret, alternent jeux d’assonances et d’allitérations, mots emboîtés à l’amusement assumé (Larval Lava, Spectracle... Un spectacle spectral ?) avec d’apparents clichés dont on vient, du coup, à douter de l’inébranlable sérieux (Astral Radiation, Astral Dissolving). En mots, en fréquences, Kojo découvre et masque. Il saisit des mouvements, des âmes animales, des corps palpables et des courants. Il nous les jette, il nous les tend ; nous les expose, les relâche, délicatement, plus près de nous pour qu'on les frôle... Toujours, sans rien expliquer, sans rien dévoiler d'autre que sources et processus. Il n’est pas sur, même, que comprendre ait ici la plus grande importance. Lux Ova n’est pas Initiation. Personne, en son espace, ne se prétend Sorcier. Pas une métaphore, non-plus : on ne sait pas si les déchets ici transformés s’épandront en engrais ou en objets futiles. Le beau, le laid - au sens pictural - sont des questions qui peuvent attendre. Mais Lux Ova n'est pas un "moment suspendu". Une heure durant, tout au plus, un écosystème neuf nous accueille, nous englobe, nous intègre à ses métamorphoses. Enchanteur parce qu’inconnu, traversé de couleurs en mouvement, en transparences (comme la fresque du livret avec ses bêtes et esprits en pastels translucides) ; de lumières changeantes (Lux) qui s’instillent à nos organismes, caressent, avivent nos attentes ou bien passent sans trace sur notre distraction. La conscience ne s’altère pas ; pas au sens de l’engourdissement, ni dans celui de l’illumination ; elle prend les dimensions, se love ou glisse au lieu qui autours d’elle s’épanouit ou se rétracte. Lorsque se taisent les machines, que se dissipe les halos, chacun reprend son cours ; l’un ou l’autre aura - plus ou moins ou pas - métabolisé tel ou tel élément de ce qui sera passé par lui. Selon l’état, la taille, le tempérament de ses organes. L’humeur du moment et le point de la ville. L’air sera respirable. Les œufs (Ova) sauront ou non éclore. On ira son chemin. De l’humain comme biotope. Des étendues comme habitables. De l’écoute où jaillissent toutes vitalités.

Guts Of Darkness


大阪にてレーベル〈NEUREC〉を主宰するT. 坂口氏曰く、「私自身小城さんの音楽を拝聴して救われた様に想ったことが幾度かある」とブログに記し、それを「おすそ分け出来ればなぁ」というピュアな動機で、現在ベルギーにてアーティスト活動と自主レーベルomnimemento(オムニメメント)を営む小城仁志の関連作品の日本国内販売カセットバージョンを制作したという。こちらは、幾十にも織りなすドローン空間構成に抱かれる作品。テープ音質と相まり素晴らしく豊穣な時間を体験することができます!

Los Apson?

credits

released October 10, 2010

released 2023 (this digital file edition)


original recoding:
Tokyo, Kagoshima (Japan), from the middle to the late 90's
edited and compiled: Vevey (Switzerland) 2009-2010
re-edited (track 1, 2, 3, 4 are ): Brussels (Belgium) 2013


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youtu.be/uTqyHLfYwTU

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omnimemento - Hitoshi Kojo Brussel, Belgium

omnimemento is a sound archive of Hitoshi Kojo since 2005 to present, after the move to Europe from Japan.

The titles are in chronological order of the original works/releases, not by the release dates of the digital editions here.
So some new releases might be displayed in the lower part of this page.

The older works are archived as Octpia.
octpia.bandcamp.com
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